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CERTAINES MALADIES

Choléra

Le choléra, maladie très contagieuse aux symptômes brutaux, est un véritable fléau pour les populations pauvres.

Qu'est-ce que c'est ?

Le choléra est une infection intestinale provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae. En l’absence de traitement, cette infection aiguë et très contagieuse peut tuer en quelques heures, les enfants comme les adultes. L’Afrique est actuellement la principale victime de la septième pandémie connue de choléra, qui est partie de l’Indonésie en 1961 et a touché l’Asie et l’Europe. (1) L’Organisation mondiale de la santé estime que plusieurs millions de personnes contractent le choléra annuellement. Malgré le fait que la maladie se soigne facilement, elle tuerait encore chaque année plus de 100 000 personnes, faute d’accès aux soins. 

Les symptômes

Le choléra est une infection très virulente. Après une incubation qui ne peut prendre que deux heures (jusqu’à quelques jours), de violentes diarrhées se déclarent, parfois accompagnées de vomissements. Entre un quart et la moitié des sujets non-traités décèdent dans les trois jours suivants le début des symptômes, la déshydratation entraînant une chute de la pression sanguine, le collapsus cardio-vasculaire. 

Il est frappant de noter que 80 % des sujets infectés par la bactérie responsable du choléra ne manifestent aucun symptôme et que, lorsqu’ils se manifestent, ces symptômes sont bénins à modérés dans 80 % des cas. 

L'incubation est courte, entre 12h et 5 jours après l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminée. La plupart des personnes infectées ne manifestent pas de symptômes. Il y a des signes de la maladie chez 25% des patients touchés :

  • Une diarrhée liquide en jet (plusieurs litres par jour) ;
  • Des vomissements ;
  • Un sentiment d'angoisse.

Ces troubles digestifs majeurs provoquent :

  • Une fatigue importante ;
  • Une soif intense ;
  • Des crampes musculaires traduisant la déshydratation massive.

Transmission

Le vibrion cholérique est une bactérie très mobile, aux exigences nutritionnelles modestes dont l’homme essentiellement et, dans certains cas, l'environnement sont le réservoir. La maladie résulte de l’absorption par la bouche d’eau ou d’aliments contaminés. Une fois dans l’intestin, les vibrions sécrètent notamment la toxine cholérique, principale responsable de l’importante déshydratation qui caractérise l’infection : les pertes d’eau et d’électrolytes peuvent atteindre 15 litres par jour. L’homme joue à la fois le rôle de milieu de culture et de moyen de transport pour le vibrion cholérique. Les selles diarrhéiques libérées en grande quantité sont responsables de la propagation des bacilles dans l’environnement et de la transmission oro-fécale. De plus, la période d’incubation et le portage asymptomatique favorisent le transport des vibrions sur de plus ou moins longues distances.

Les principaux facteurs favorisants la transmission de l’infection sont le niveau socio-économique et les conditions de vies des populations. Les fortes concentrations de population associées à une hygiène défectueuse jouent un rôle important dans l’apparition et le développement d’une épidémie de choléra.

Traitement

Le traitement du choléra repose sur la réhydratation par voie orale ou intraveineuse afin de compenser les pertes digestives d’eau et d’électrolytes. Dans les cas graves, les antibiotiques en cures de 3 jours (antibiotiques tétracyclines,  Bactrim forte) sont donnés. Cependant, on retrouve de plus en plus de souches multirésistantes aux antibiotiques, d'où l'importance de la réhydratation et surtout de la prévention.

Les principaux leviers pour combattre le choléra à long terme sont l’amélioration de l’assainissement des eaux et des conditions d’hygiène. Au niveau individuel : dans des pays à risque, il convient de se laver les mains régulièrement et d'observer la règle d’or définie par l’OMS : tout ce qu'on ingère doit être bouilli, cuit, pelé ou épluché. 

 

Accident vasculaire cérébral (AVC)

Un accident vasculaire cérébral (AVC) se produit lorsqu'une partie du cerveau est brusquement privée de sang. Il existe des AVC ischémiques et des AVC hémorragiques. Ils surviennent souvent chez des personnes présentant des facteurs de risque.

  Qu'est-ce-qu'un AVC ?

Un accident vasculaire cérébral est le plus souvent un arrêt brutal de la circulation du sang dans une zone du cerveau. Des lésions se forment entrainant, selon les cas, la paralysie d’une partie du corps, des difficultés à parler voire un coma.
Dans ce cas, l’AVC est causé principalement par la formation d’un caillot de sang (thrombose) qui bouche une petite artère du cerveau.
Un AVC peut aussi se manifester par une hémorragie. Dans environ 10 % des AVC, cette hémorragie concerne une artère déformée par un anévrisme. On parle alors d’une rupture d’anévrisme.
Des soins médicaux d’urgence sont nécessaires dès l’apparition des symptômes d’un accident vasculaire cérébral. Il faut immédiatement se rendre à l’hôpital.

 les personnes à risque.

  • Les personnes qui ont trop de tension
  • Les plus de 65 ans
  • Les diabétiques
  • Les personnes qui ont de l’artériosclérose
  • Les personnes qui ont un rythme cardiaque irrégulier (fibrillation auriculaire), qui ont eu une crise cardiaque ou qui souffre d’un trouble cardiaque (valvulopathie)
  • Les personnes qui ont déjà eu un AVC
  • Les personnes en surpoids
  • Les personnes qui ont un taux élevé de cholestérol 
  • Les personnes qui souffrent d’apnée du sommeil

LES DEUX TYPES D'ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL

Les AVC ischémiques

Le plus souvent (80 % des cas), l’arrêt de la circulation du sang est dû à un caillot (ou embol) qui bouche une artère à destination du cerveau. On parle d’AVC ischémique ou encore d’infarctus cérébral.

La cause principale est l'athérosclérose : c'est une accumulation de dépôts de cholestérol sur les parois des artères. Ces dépôts durcissent progressivement et forment des plaques d' qui rétrécissent les artères et favorisent la formation du caillot. Dans certains cas, un fragment de plaque peut aussi se détacher et aller obstruer une des artères à l'intérieur du cervea

Parfois, l'accident vasculaire cérébral est la conséquence d'une obstruction par un caillot sanguin formé à distance du cerveau, par exemple dans le cœur. Ce caillot est ensuite véhiculé par le sang jusqu'au cerveau. Cela peut survenir notamment lorsque le cœur bat rapidement et de manière irrégulière (fibrillation auriculaire).

Les AVC hémorragiques

Dans 20 % des cas, l’AVC est dû à la rupture d’une artère cérébrale, provoquant un saignement dans le cerveau. On parle alors d’AVC hémorragique.

La cause principale des AVC hémorragiques est une tension artérielle élevée (hypertension artérielle ou HTA).

Dans certains cas, la rupture peut survenir sur une anomalie préexistante de l'artère : un  ou une .

Le traitement des AVC

Le pronostic dépend pour beaucoup de l'importance de l'accident et de la zone du cerveau atteinte. Une proposition sur les traitements de l'accident vasculaire cérébral, qui doit être mis en oeuvre le plus tôt possible pour réduire le risque de séquelles.

  • Améliorer la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux
  • Intervenir vite pour diminuer les séquelles
  • AVC : la thrombectomie améliore le pronostic des patients

Arrêter de fumer diminue les risques

Stopper la cigarette est un bon moyen d'écarter le risque d'avoir un AVC hémorragique, la forme la plus grave d'accident vasculaire cérébral.

Alors que le tabac est à l'origine de 12 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC), une nouvelle étude de chercheurs de l'université d'Helsinki en Finlande démontre que stopper la cigarette permet de baisser le risque d'avoir un AVC. Les scientifiques parlent précisément de la forme d'AVC la plus grave, à savoir l'hémorragie méningée. Celle-ci, également appelée AVC hémorragique, constitue la deuxième forme d'AVC avec l'AVC ischémique.

L'AVC hémorragique se caractérise par l'irruption massive de sang dans les méninges et fait suite à une rupture d'anévrisme d'une artère dans le cerveau. L'hémorragie méningée, moins fréquente (20 % des cas) que l'AVC ischémique mais pouvant être mortelle, est liée à l'obstruction d'une artère du cerveau par un caillot

 

FièFièvre typhoïde et paratyphoïde

La fièvre typhoïde (du grec tuphos, torpeur) ou typhus abdominal est une maladie infectieuse décrite en 1818 par Pierre Bretonneau, causée par une bactérie de la famille Entérobactérie, du genre des salmonelles, et dont les espèces responsables sont Salmonella enterica – Typhi ou Paratyphi A, B, C.

La prévalence est inconnue mais la typhoïde est surtout observée en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud où l'accès à l'eau potable peut être limité. Elle est rare en Europe et en Occident et est alors généralement importée d'une zone endémique. L'incidence annuelle en Europe est estimée à moins de 1/30,000 personnes/an.

Contamination

 

L'homme est le seul hôte et réservoir naturel. Les bacilles typhiques sont excrétés dans les selles de porteurs asymptomatiques ou dans les selles ou les urines des patients. L'infection est transmise par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par des matières fécales. Une hygiène inadéquate après la défécation peut disséminer S. Typhi aux réserves de nourriture ou d'eau de la population. En zone d'endémie où les mesures sanitaires sont généralement insuffisantes,

S. Typhi est le plus souvent transmise par l'eau plutôt que par la nourriture. Dans les pays développés, la transmission se fait principalement par les aliments contaminés pendant leur préparation par des porteurs sains. Les mouches peuvent transporter les microrganismes des fèces aux aliments.

Une transmission peut survenir occasionnellement par contact direct (voie orofécale) chez l'enfant au cours de jeux et au cours de pratiques sexuelles chez l'adulte. Exceptionnellement, le personnel hospitalier n'ayant pas pris les précautions d'hygiène nécessaires se contamine en changeant les draps souillés de patients infectés.

Le microrganisme pénètre au niveau du système gastro-intestinal et passe dans la circulation sanguine par voie lymphatique. Une ulcération intestinale, une hémorragie et une perforation peuvent survenir dans les cas sévères.

Symptômes de la fièvre typhoïde

 

Il est habituel de distinguer 3 phases :

La phase d'incubation

 (entre la contamination et les premiers symptômes) dure 2 semaines ;

La phase d'invasion

 (1er septennaire) associe une fièvre élevée (40°), des maux de tête, des insomnies, des vertiges, des épistaxis ( saignement de nez), une anorexie (perte d'appétit), des nausées, diarrhée ou constipation. Le diagnostic repose sur l'absence de vaccination, la notion d'un séjour récent en zone tropicale ;

La phase d'état

(2ème septennaire) associe une fièvre élevée (40°), une diarrhée, des troubles de la conscience.

 

Comment diagnostiquer

Le diagnostic est suspecté chez un patient avec fièvre ayant récemment effectué un voyage dans une région endémique. La seule méthode actuellement capable de confirmer catégoriquement le diagnostic de la typhoïde est l'hémoculture ou la myéloculture dans le but de détecter S. typhi ou d'autres micro-organismes typhoïdes. Le test de Widal, un test d'agglutination, n'est effectué que dans les pays en développement du fait de sa rapidité, de son faible coût et du fait qu'il n'exige pas le recours à un laboratoire spécialisé, mais il manque de sensibilité et spécificité.

Traitement

 

On peut traiter la fièvre typhoïde au moyen d’antibiotiques. Avec l’émergence de la résistance à ces médicaments, y compris aux fluoroquinolones, de nouveaux antibiotiques, comme les céphalosporines et l’azithromycine, sont utilisés dans les régions touchées. Il y a eu des notifications sporadiques de résistance à l’azithromycine, mais celle-ci n’est pas encore courante.

Même après la disparition des symptômes, on peut rester porteur de la bactérie, ce qui signifie que les sujets concernés peuvent encore la propager par les selles.

Lorsqu’on est traité pour une fièvre typhoïde, il est important d’appliquer les mesures suivantes:

prendre les antibiotiques prescrits pendant toute la durée demandée par le médecin;

se laver les mains à l’eau et au savon après avoir été aux toilettes et ne pas préparer ou servir de la nourriture à d’autres personnes. On diminue ainsi le risque de transmettre l’infection à autrui;

demander au médecin de procéder à un test pour s’assurer qu’aucune bactérie Salmonella typhi ne reste dans l’organisme.

Prévention

La fièvre typhoïde est courante dans les endroits où l’assainissement est insuffisant et où l’eau potable manque. L’accès à l’eau potable et à des services d’assainissement suffisants, l’application des règles d’hygiène par ceux qui manipulent la nourriture et la vaccination antityphoïdique sont toutes des mesures efficaces de prévention.

Pendant de nombreuses années, on a utilisé 2 vaccins pour la protection de l’être humain:

un vaccin injectable à base d’antigène purifié pour les sujets à partir de 2 ans;

un vaccin oral vivant atténué présenté sous forme de capsules pour les sujets à partir de 5 ans.

Ces vaccins ne confèrent pas une immunité de longue durée et ne sont pas homologués pour les enfants de moins de 2 ans.

Un nouveau vaccin conjugué, conférant une immunité plus longue, a été préqualifié par l’OMS en décembre 2017 pour les enfants à partir de l’âge de 6 mois.

Tous les voyageurs dans des régions d’endémie de la fièvre typhoïde sont potentiellement exposés au risque même si, en général, celui-ci est faible dans les centres touristiques et d’affaires où les normes d’hébergement, d’assainissement et d’hygiène alimentaire sont élevées. La vaccination antityphoïdique sera proposée aux voyageurs se rendant dans des destinations où le risque est élevé.

Les recommandations qui suivent aident à garantir la sécurité des voyageurs:

veiller à ce que la nourriture soit suffisamment cuite et encore chaude quand elle est servie;

éviter le lait cru et les produits qui en dérivent. Ne boire que du lait pasteurisé ou bouilli;éviter la glace sauf si elle est préparée à partir d’une eau saine;

en cas de doute sur la sécurité sanitaire de l’eau, la faire bouillir ou, si ce n’est pas possible, la désinfecter avec un agent désinfectant fiable à libération lente (qu’on trouve en général dans les pharmacies);

se laver soigneusement et fréquemment les mains avec du savon, en particulier après avoir touché des animaux de compagnie ou de ferme ou après avoir été aux toilettes;

laver soigneusement les fruits et les légumes, en particulier s’ils sont consommés crus. Si possible, ils doivent être pelés.

Action de l’OMS

Pronostic

Le pronostic est bon, et les complications se présentent rarement quand les patients sont rapidement traités avec des antibiotiques. Dans les cas non traités, la mortalité peut atteindre 20%.


 

Les maladies du système digestif

Diverticule cricopharyngien de l’œsophage

Le diverticule cricopharyngien de l’œsophage (diverticule de Zenker) est une poche ou cavité anormale (diverti­cule) qui se développe sur la paroi de l’œsophage – habituellement dans la partie postérieure du pharynx -, le diver­ticule de Zenker survient plutôt autour de la cinquantaine et frappe quatre fois plus souvent les hommes que les femmes.

Danger : L’accumulation dans la poche d’aliments ingérés peut être la cause d’un certain nombre d’infections pulmonaires.

 Symptômes :

Le malade se plaint essentiellement d’une gêne à la dégluti­tion (dysphagie). Les premiers mouve­ments de déglutition se passent normale­ment mais, dès que la poche se trouve remplie d’aliments ingérés, il y a obs­truction de l’œsophage et la déglutition devient de plus en plus pénible, voire impossible. Le fait de manger ou de boire entraîne un bruit de gargouille­ment provenant du diverticule. Les régurgitations sont fréquentes, de même que la toux qui se manifeste plutôt la nuit.

Il peut y avoir une perte de poids. Quelquefois, le diverticule est palpable sur le côté gauche du cou.

 Traitement :

Un petit diverticule ne nécessite aucun traitement. Mais si la poche est relativement importante, le malade peut éprouver quelque soulage­ment s’il mange en inclinant la tête sur le côté : en effet, un diverticule se développant toujours vers le bas, cette position penchée permettra au bol ali­mentaire, grâce à la force de gravité, d’éviter la poche.

Lorsque la dysphagie et la perte de poids sont sévères ou si les infections sont fréquentes, il faut recourir à une résection chirurgicale.

Résultat: Le diverticule cricopharyn- gien de l’œsophage est une maladie gênante, mais jamais mortelle. Il peut être complètement soigné.


Achalasie de l’œsophage

Lorsque les ondes péristaltiques fai­blissent au point de jonction de l’œso­phage et de l’estomac, bloquant le bol alimentaire en cet endroit et entraînant en amont une dilatation progressive de l’œsophage, il s’agit d’une achalasie de l’œsophage (constriction du sphincter gastro-œsophagien). Les causes de ce trouble neuro-musculaire demeurent inconnues.

Danger : C’est une alerte médicale. Les vomissements nocturnes fréquents qui caractérisent la maladie peuvent entraî­ner une aspiration des aliments dans les poumons et causer l’asphyxie. La pneu­monie par aspiration est une complica­tion grave. La dénutrition est un autre danger possible.

 Symptômes :

Après avoir avalé avec effort une bouchée de nourriture, le malade la régurgite aussitôt. La douleur au début est intermittente mais, dès que le malaise empire, elle devient continue (elle frappe habituellement la région rétrostemale), peut s’étendre à toute la région abdominale et irradie parfois dans les mâchoires, le cou et le dos ; on peut la confondre avec celles d’une crise cardiaque.

Dans sa progression, la maladie offre quelques périodes de rémission.

Traitement :

La dilatation présente au moment du traitement est irréversible. Dans les cas très graves, on procède à la résection du sphincter gastro-œso­phagien, intervention chirurgicale de dernier recours mais qui donne un pourcentage satisfaisant de réussites. Le traitement général consiste à éviter toute perturbation émotionnelle : am­biance calme et agréable pendant les repas, qui ne doivent jamais être pris à la hâte ; des plats ni trop chauds, ni trop froids (les boissons glacées sont particulièrement néfastes), ni trop relevés ; les aliments doivent être soi­gneusement mastiqués ; la prise d’un sédatif après les repas donne de bons résultats.

Parmi les diverses formes de traite­ment médical, la dilatation endoscopique de l’œsophage à l’aide de dilatateurs en forme d’olive est efficace, mais doit être pratiquée par un spécialiste qualifié en raison des risques d’une perforation de l’œsophage dont les suites sont mortelles.

Résultat: Il existe des moyens de stopper le malaise. Sans trai­tement, l’évolution de la maladie peut être grave.


Ulcère de l’œsophage

L’ulcère de l’œsophage ressemble à un ulcère gastro-duodénal. Son origine, comme pour toute autre forme d’ulcère, demeure obscure mais est généralement liée à la présence d’une Hernie hiatale.

Danger : A la différence des ulcères gastro-duodénaux, l’ulcère de l’œso­phage provoque très rarement une rup­ture. Cependant, les troubles peuvent devenir chroniques et conduire à un rétrécissement de l’œsophage si on ne les soumet pas à un traitement vigou­reux et adapté.

Symptômes :

Une douleur intense se manifeste aussitôt après les repas. Elle frappe la région épigastrique et irradie dans le dos. Brûlures d’estomac, éructa­tions acides, perte de l’appétit, amaigris­sement et salivation excessive sont les signes habituels.

 Traitement :

Si l’ulcère est la complica­tion d’une hernie hiatale, c’est cette dernière qu’il faut bien entendu soigner. Autrement, le traitement est le même que pour l’Ulcère gastro-duodénal : un régime qui exclue tout excitant, tout mets épicé ou acide, et une prise régulière d’antacides ; mangez lente­ment et buvez du lait environ toutes les deux heures, ou même parfois toutes les heures. Un analgésique local par voie orale donne de bons résultats. Il faut éviter de s’allonger après les repas afin d’empêcher un possible reflux du suc gastrique.

Résultat: Favorable avec un traite­ment bien conduit.

Les changements d’hygiène de vie apporteront des résultats :

Les changements de style de vie à privilégier:

Changez vos habitudes alimentaires.
Il est préférable de manger plusieurs petits repas plutôt que deux ou trois gros repas.
Après avoir mangé, attendez 2 à 3 heures avant de vous allonger.
Le chocolat, la menthe et l’alcool peuvent aggraver la situation. Ils détendent la valve entre l’œsophage et l’estomac.
Les aliments épicés, les aliments qui contiennent beaucoup d’acide (comme les tomates et les oranges) et le café peuvent aggraver les symptômes chez certaines personnes. Si vos symptômes s’aggravent après avoir mangé un certain aliment, vous pouvez cesser de manger cet aliment pour voir si vos symptômes s’améliorent.
Ne fumez pas et ne mâchez pas de tabac. Le tabagisme peut aggraver également la situation. Si vous avez besoin d’aide pour cesser de fumer, parlez-en à votre médecin.
Si vous présentez des symptômes la nuit, levez la tête du lit de 15 cm à 20 cm en plaçant un coin de mousse sous la tête de votre matelas. (Ajouter des oreillers supplémentaires ne fonctionne pas.)
Ne portez pas de vêtements serrés.
Pensez à perdre du poids si nécessaire. Perdre seulement 2 kg à 5 kg pourra vous aider.


Œsophagite

L’œsophagite est une inflammation de la muqueuse interne de l’œsophage ; elle peut être aiguë ou chronique. Dans sa forme aiguë, elle a des causes diverses : ingestion d’aliments irritants, de médicaments ou de drogues acides, séquelles d’une maladie infectieuse, vo­missements excessifs, réaction à une sonde gastrique après une intervention chirurgicale, abus de tabac. La forme chronique est plus fréquemment asso­ciée à la présence d’une hernie hiatale entraînant le reflux du suc gastrique dans l’œsophage.

Les différents types d’œsophagite

Il existe plusieurs types d’œsophagite.

L’œsophagite de reflux est causée par un reflux d’acide gastrique dans l’œsophage. Cela peut entraîner une œsophagite érosive.

L’œsophagite infectieuse est causée par des bactéries, des virus ou des champignons.

L’œsophage de Barrett résulte d’une inflammation non traitée de l’œsophage qui peut causer des changements dans le type de cellules qui composent la muqueuse interne de l’œsophage. L’œsophage de Barrett augmente le risque de cancer de l’œsophage.

L’oesophagite éosinophilique est une inflammation de l’oesophage due à une augmentation du nombre d’un type de globules blancs (eosinophiles) dans la paroi de la paroi oesophagienne. Elle est considérée comme un état allergique/immunitaire. Cela entraîne une dysmotilité de l’œsophage (les muscles ne fonctionnent pas correctement pour faire passer la nourriture) et des difficultés à avaler. Les causes de l’oesophagite éosinophile comprennent les allergies alimentaires, le reflux gastro-oesophagien (RGO), les maladies parasitaires ou les maladies inflammatoires de l’intestin.

Le syndrome de Behçet est une forme de vascularite qui peut causer des ulcères dans la bouche, l’œsophage et d’autres parties du corps. Cette maladie est rare aux États-Unis.

La maladie du greffon contre l’hôte est une complication qui peut survenir après une transplantation (habituellement une greffe de moelle osseuse) lorsque les cellules nouvellement greffées attaquent le corps du receveur. Une œsophagite peut survenir dans cet état.

L’œsophagite cancéreuse peut être un symptôme de cancer de l’œsophage, ou un cancer métastatique (cancer qui a commencé dans une autre partie du corps et qui s’est ensuite propagé à l’œsophage).

Symptômes :

Douleur rétrostemale in­tense, éveillant une sensation de brûlure, et gêne à la déglutition constituent les signes majeurs, qui s’accompagnent sou­vent de brûlures d’estomac et d’une perte de poids due à la crainte de manger. Cette douleur est souvent confondue avec celle d’une crise cardiaque.

Traitement :

Comme pour l’ulcère de l’œsophage, le traitement implique de suivre un régime alimentaire excluant les épices et les mets acides, de masti­quer soigneusement les aliments, de prendre des antacides toutes les heures ou toutes les deux heures et d’éviter de s’allonger après les repas.

Résultat: Tout à fait favorable après traitement.

Traitements naturels :

Prenez des suppléments et/ou ajustez votre alimentation pour aider à renforcer votre immunité. Cependant, consultez toujours un professionnel de santé avant de commencer ou d’arrêter un supplément, car de nombreux composés naturels peuvent interagir avec les médicaments.

Envisagez de prendre des compléments multivitaminés pour vous assurer que vous n’avez pas de carences en micronutriments.

Demandez à votre médecin si les suppléments pour stimuler l’immunité peuvent être bénéfiques pour vous. Les choix habituels comprennent l’échinacée, le gingembre, les probiotiques, la vitamine D et plus encore.

Vous pouvez également favoriser le système immunitaire en accentuant la prise de vitamines C, B6 et E dans votre alimentation.Pour ce faire, mangez beaucoup de légumes à feuilles vertes, d’agrumes, de saumon, de thon, de poulet, de pois chiches, de noix et de graines.

Demandez à votre professionnel de santé s’il serait utile de procéder à des changements alimentaires, notamment recourir à une diète anti-inflammatoire ou un régime alimentaire pour aider à réduire la levure.
Les changements alimentaires qui peuvent réduire l’inflammation consiste à éviter les aliments frits, les glucides raffinés, la viande rouge, les boissons sucrées et les graisses animales.
Privilégiez les baies, les noix, les graines, le poisson gras, l’huile d’olive, les tomates et les légumes verts à feuilles qui réduisent l’inflammation.

Adoptez un régime à faible teneur en sucre, utilisez l’huile de noix de coco comme bain de bouche et renseignez vous sur la prise de probiotiques.
Restez hydraté(e) et reposez-vous suffisamment pour aider votre corps à combattre votre infection.

Demandez à votre médecin si les médicaments immunosuppresseurs que vous prenez peuvent être réduits ou éliminés.
Suivez également les recommandations de traitement naturel pour l’œsophagite à reflux.

Modifiez votre hygiène de vie

Les changements du mode de vie qui peuvent atténuer les symptômes de la RGO et de l’oesophagite sont notamment les suivants:

Arrêtez de fumer

Restez debout pendant que vous mangez et pendant un certain temps (environ 2-3 heures) après.

Prenez de petites bouchées et mâchez les aliments lentement.

Évitez de manger dans les 3 heures suivant l’heure du coucher ou de vous allonger.

Soulevez la tête du lit de 4 à 6 pouces (mettez des blocs ou un coin de mousse sous la tête du lit; n’utilisez pas d’oreillers car cela peut exercer une pression sur l’abdomen)

Tachez de perdre du poids

Portez des vêtements amples

Évitez l’aspirine ou l’ibuprofène (Advil, Motrin)


Hernie hiatale (hernie diaphragmatique)

La hernie hiatale est une sortie (hernie) d’une petite partie de l’estomac à travers l’ouverture (le hiatus œsopha­gien) du muscle du diaphragme que forme la jonction de l’œsophage et de l’estomac

Comment soigner une hernie hiatale ?

La hernie hiatale est une sortie (hernie) d’une petite partie de l’estomac à travers l’ouverture (le hiatus œsopha­gien) du muscle du diaphragme que forme la jonction de l’œsophage et de l’estomac. Elle frappe plutôt les obèses et les femmes qui ont eu des enfants. Les risques augmentent avec l’âge.

Danger : L’inflammation répétée de l’œsophage peut conduire au rétrécisse­ment ou à de petites hémorragies occultes mais continuelles aboutissant à l’anémie ferriprive (carence en fer). Ce type d’hémorragie est très fréquent chez les personnes âgées.

 Symptômes :

Cinq cas sur six ne produisent aucuns symptômes. Il n’y a pas non plus de lien entre l’intensité des symptômes et la taille de la hernie.

La douleur, rétrostemale, qui peut aller de la légère brûlure d’estomac à une douleur profonde, s’accompagne d’éructations. Elle irradie souvent dans l’épaule et le bras gauche, simulant une crise cardiaque, mais ne s’intensifie pas à l’effort et de ce fait se distingue de celle d’une thrombose coronaire. Elle se manifeste aussitôt après les repas et s’aggrave dans certaines positions : s’allonger ou se pencher en avant. Eternuer, tousser ou faire effort à la selle contribuent également à intensifier la douleur qui, par ailleurs, provoque des insomnies et oblige le malade à se lever la nuit.

Les hémorragies, d’importance très variable, sont visibles dans les vomisse­ments et les selles. Il arrive que les saignements soient continus, mais si infimes qu’ils n’altèrent pas la couleur des selles. Cette forme d’hémorragie occulte est dangereuse car elle est la source d’une anémie sévère qui peut passer inaperçue – seule la pâleur du patient peut la révéler.

Si la hernie se complique d’un rétré­cissement de l’oesophage, il y a dysphagie.

Traitement :

Le malade doit prendre six repas légers par jour, et le dernier au moins deux heures avant de se coucher. L’aérophagie (déglutition d’air) exa­cerbe les symptômes. Sont contre-indiqués : les boissons gazeuses, les vêtements serrés, le jus de citron, le tabac, l’alcool, le thé et les repas trop copieux. Il faut éviter de se pencher en avant, et s’abaisser en pliant les genoux afin de ne pas créer de pression intra- abdominale.

En cas de hernie bénigne, rester le plus souvent debout et boire après les repas apportent un soulagement. Il est en outre indispensable de surélever la tête du lit d’au moins quinze à vingt centimètres.

Il faut prendre des antacides entre les repas. L’intervention chirurgicale est un dernier recours et se pratique dans les rares cas où l’œsophagite persiste en dépit d’un traitement énergique de plusieurs mois.

 Prévention :

Les risques d’une hernie hiatale se trouvent considérablement réduits si l’on évite l’obésité et si l’on s’entraîne à soulever correctement des poids.

Résultat: Favorable à condition de bien suivre le traitement indiqué plus haut. Une intervention chirurgicale sur le muscle affecté


Tumeur bénigne de l’œsophage

Sa taille varie de celle d’un petit pois à celle d’une olive, rarement plus.

Symptômes : C’est la gêne à la dégluti­tion qui constitue le symptôme majeur, accompagnée d’une sensation de compression dans l’œsophage plus ou moins importante suivant la taille de la tumeur.

Traitement : Le diagnostic ne peut être établi qu’après examen radiologique ou endoscopique (au moyen de l’oesopha- goscope, tube optique permettant d’exa­miner l’intérieur de l’œsophage). La résection chirurgicale est recommandée. Pronostic : Favorable.


Varices œsophagiennes

Les varices œsophagiennes sont presque toujours causées par la Cirrhose du foie. Les veines dilatées de l’œsophage peuvent se rom­pre et provoquer une hémorragie.

Danger : C’est une alerte médicale. Des vomissements massifs de sang provo­quent l’anémie, le choc et dans certains cas la mort.

 Symptômes :

Des vomissements de sang rouge vif constituent le symptôme majeur.

 Traitement :

Une fois que la maladie a été déterminée et que l’hémorragie de la veine variqueuse a été localisée par radiographie et/ou oesophagoscopie, on pratique une impression par sonde oesophago-gastrique : on introduit dans l’œsophage un tube spécial muni d’une série de petits ballons ; lorsque l’instru­ment est en place, les petits ballons, gonflés, exercent une pression sur les veines et contribuent à stopper l’hémor­ragie. L’intervention est indolore et peut sauver la vie du malade. Toutefois, l’intervention chirurgicale (anastomose ou abouchement de deux veines) est souvent la seule solution de survie ; elle est destinée à réduire la pression san­guine trop forte dans le système circula­toire du foie.

 Prévention :

Les varices œsophagiennes étant une complication de la cirrhose du foie, maladie provoquée par l’alcoo­lisme, la prévention s’impose d’elle- même : la modération.

 

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